Lundi 25 janvier, la Confédération Paysanne de la Mayenne était conviée à un déjeuner de travail avec le ministre de l’agriculture, Stéphane Le Foll. Un seul représentant par syndicat. Enfin, la FDSEA/JA doit être plus qu’un syndicat puisqu’elle avait sept représentants…
Lors de ce déjeuner chronométré, il a bien sûr été question de la crise et des moyens mis en place pour y faire face. En dehors du plan d’urgence, débordé par les demandes et par la situation des exploitations, le ministre a évoqué l’importance de mettre en place des outils de régulation. C’est dans ce sens qu’il a annoncé vouloir proposer, au prochain conseil des ministres de l’agriculture européens, la possibilité pour un état-membre de saisir l’Union Européenne lorsqu’un autre état-membre augmente sa production de façon trop importante.
Il a également abordé la question de la transparence sur la valorisation, principalement au niveau des intermédiaires. Un décret serait en prévision pour que les industriels transmettent aux Organisations de Producteurs la valorisation mensuelle du lait collecté. Mais, imaginons un instant qu’elles ne le fassent pas…alors quoi ? Pas de réponse sur ce point. Pourtant, la transparence sur la valeur ajoutée est effectivement indispensable.
Enfin, le ministre a souligné que, selon lui, les aides à la production devraient rester à la production. Et non profiter au para-agricole (vendeurs de, au choix, tracteurs, robots de traite, engrais, semence, etc.) comme c’est le cas aujourd’hui. C’est la même logique que la Conf’ finalement. Avoir plus de transparence sur l’utilisation faite par les aides publiques et sur leur efficacité…ou pas.