En faisant de la compétitivité, de l’exportation, des cours de bourse, les seules réponses à la crise économique en général et à la crise agricole en particulier, les pouvoirs publics se rendent implicitement responsables de cette colère dirigée contre les outils collectifs de mutualisation, de redistribution et de réglementation.
Après les fruits et légumes, le risque est grand de voir monter les mêmes colères pour le lait ou la viande bovine. La création d’une ferme-usine de 1000 vaches dans la Somme ou d’un centre d’engraissement de 1000 taurillons dans le Limousin menacent directement les centaines de milliers d’emplois de ces filières et les revenus des producteurs. Les pouvoirs publics devraient avoir le courage politique de prendre parti contre l’agriculture industrielle qui entraîne un démantèlement de l’emploi agricole, et défendre une agriculture paysanne, garante de territoires vivants et dynamiques et pourvoyeuse d’une alimentation de qualité.
Les paysans doivent aujourd’hui se battre ensemble pour s’assurer un avenir. Mais se battre, ce n’est pas détruire ce qu’il nous reste de commun. Se battre, c’est peser, c’est pointer du doigt les véritables responsables et profiteurs de la dérive de l’agriculture, c’est chercher des alliés chez nos concitoyens, c’est refuser les chimères qui nous enchaînent à chaque fois un peu plus, c’est considérer notre métier comme une part essentielle du fonctionnement de la société.
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