Sur le haut de la pile des revendications de la Confédération Paysanne : la demande d’un moratoire sur les outils de la LMA : organisations de producteurs - contractualisation et le retour à une véritable régulation publique, mais également la réforme foncière, avec la préoccupation du renouvellement des générations par l’installation.
La rencontre avait pour objectif d’échanger avec le Ministre sur les priorités de son mandat et de lui livrer l’état des espoirs et des propositions des paysans suite à des années de crise agricole. Philippe Collin, Porte-parole de la Confédération paysanne, a évoqué avec Stéphane Le Foll « l’obligatoire réorientation de la politique agricole française dans les prochains mois pour soutenir en priorité les paysans plutôt que les entreprises agro-industrielles, favoriser l’installation des jeunes plutôt que l’agrandissement, préférer le local à l’export. C’est le seul moyen pour redonner du souffle à l’agriculture, qui arrive à un point de rupture dans un système périmé ». Stéphane Le Foll souhaite « donner un sens à cette politique [agricole] globale, un corps, une direction ». Certains chantiers, lors de cette réunion, sont apparus comme faisant l’objet d’un consensus tels que la nécessité d’une réforme sociale et la réévaluation des retraites agricoles, la révision de la contractualisation, le contrôle des structures, la relocalisation de l’appareil productif agricole, la redistribution des aides PAC en fonction de l’emploi, ou encore la simplification des contraintes administratives. La Confédération paysanne, qui entend occuper la place qui lui revient dans le paysage syndical français, veillera à ce que les prochains actes posés (éventuellement à l’occasion d’une loi de réorientation agricole que nous appelons de nos vœux) aillent bien dans le sens de l’intérêt des paysans et des consommateurs.