Marchés et AMAP :
La dynamique est toujours forte sur les marchés, même à Nantes, avec un important rajeunissement des producteurs. La vitalité démographique du département fait qu’il y a de nombreux marchés communaux très vivants. La « saturation » concernant la vente en paniers est elle-même toute relative, du fait d’un renouvellement régulier des producteurs en AMAP. Du fait aussi d’un travail important pour diversifier la clientèle : le projet Micromarché d’implanter des points de vente en paniers dans plusieurs quartiers de Nantes en est un exemple.
Magasins de producteurs ou spécialisés :
La progression de ce type de marché ne se dément pas. Le magasin de la Ranjonnière a connu une croissance en chiffre d’affaires de 50% en 2 ans. Il s’ouvre toujours de nouvelles échoppes spécialisées type Biocoop (encore l’an dernier à Nantes). La demande évolue à grande vitesse et a tendance à prendre l’offre de court.
« Resto co »
Toute une structuration de filière est en train de se monter pour répondre à la demande croissante d’approvisionnement local et en AB de la restauration collective. Pour les légumes par exemple, 2 légumeries ont été crées à Saint Herblain et à Savenay qui permettent de mutualiser un outil de conditionnement pour fournir des légumes de catégorie 4 (les + demandés : carotte et patate). Une autre est en projet à Ancenis. Moins accessibles a priori aux installations en petite surface du fait d’un calcul prix/volume différent, il faut pour ce débouché comme souvent en agriculture penser à s’organiser en collectif. La possibilité d’acheter du matériel à plusieurs, d’intégrer une CUMA… peut être une solution pour résoudre des problèmes d’échelle et intégrer ce type de débouché porteur.
Les nouveaux débouchés :
Parmi ceux-ci, on entend beaucoup parler de la vente par internet : la (désormais célèbre) Ruche qui dit oui, la Folle tournée paysanne à Nantes par Terroirs 44… Ces plateformes offrent des possibilités, mais attention à ne pas surestimer leur importance du fait de la focalisation médiatique sur les nouvelles technologies. Attention aussi à la « volatilité » de ce type de clientèle moins impliquée et moins régulière dans l’acte d’achat.
Autre type de nouveauté, le projet de supermarché coopératif Scopéli (proche du modèle du magasin la Louve à Paris) a déjà intégré 1500 familles nantaises, soit au moins 3 000 consommateurs potentiels. Les besoins en légumes, produits laitiers et pain sont importants.
Enfin, la grande distribution est à ne pas négliger, car un nombre croissant de GMS souhaite développer et mettre en valeur un approvisionnement local (exemple : le projet d’approvisionnement du Leclerc de Redon par l’espace test de Téhillac).
En conclusion, les circuits courts sont plus que jamais une ressource majeure pour des installations nombreuses sur le département !
Florent Corbet